Marre des « humeurs » défaitistes. Ce mois-ci, je décide d’ignorer les colères de l’Est, les menaces de l’Ouest et la politique tortueuse d’entre les deux…
Sur mon Loup Blanc, je suis parti sur les routes. Non ! Je ne me suis pas remis à fumer. Le Loup Blanc est mon destrier, ma roulotte, mon « no roots[1] »… Et mes caravansérails sont des lieux de partages, des amis, des rencontres, des évasions… Quelques jours de bonheurs… Et vous savez quoi ? De quels bonheurs, je parle ? Ben, c’est en cela que notre pays est un beau pays. Où que nous allions, il suffit d’un regard amical, d’un feu de bois, d’un bout d’chien[2], d’un pinard local, et l’univers se refait à chaque coup de couteau, à chaque gorgée. Un bois, un bord de lac, une rivière, un fromage, un pâté, quelques traits d’humour, comme la bouffe, un peu gras, et nous « tutoyons les anges » (merci à Antoine, Henri, Jean et Jean-Paul, si vous ne comprenez pas, z’avez qu’à chercher, ou me demander la solution de cette énigme par mail. Si vous comprenez, j’en serai ravi, cela me prouvera que je ne suis pas le seul à classer ce film dans mon top 100 du cinéma français).
Bref, quelques jours de saucissons, d’armagnac, des vins blancs de montagne, des filets de bœuf, de perche, d’Abondance (et je ne parle pas de quantité, comprenne qui pourra), de la… double crème sur des meringues (ceux qui ne connaissent pas manquent quelque chose). Boire, bouffer, partager, aimer, rire… Putain qu’ça fait du bien !
Nos potes, nos femmes, nos ventres et nos couteaux seront pour toujours les calices de nos joies, les outils de nos félicités, les artisans de nos extases…
Prenez le temps d’aimer ! Allez vers ceux qui vous donnent d’eux, offrez-leur de vous, partagez, échangez vos richesses de cœur et d’âme. On va peut-être mourir en moins de 200 secondes, alors pourquoi tant de haine ? Laissez-nous un peu de beurre, un peu d’huile, quelques vaches pour en déguster leur viande et leur lait. Du raisin à presser, des fruits à distiller… Et arrêtez de toujours jouer à « celui-qui-a-la-plus-grosse » bordel !
J’vous aime… Monique, Gigi, Paul, Yves, Elle, et les autres…
« Sabrement vôtre «
[1] « pas de racines » : ma maison qui voyage…
[2] Un morceau de viande en argot
