Sade (1ère partie)

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Sabre Maizieres

Elle aurait tellement voulu de la tendresse. Mais elle se sentait si seule. Oui, elle avait pris un abonnement sur ce site. Cet algorithme où sa simple mise en profil avait suscité, à peine quelques minutes plus tard, une pluie de « Bonjour, tu cherches quoi ? »…

Elle cherchait quoi ? Elle ne le savait pas vraiment. Ni une bite ni un logement. Juste quelqu’un. Quelqu’un avec qui parler, avec qui tout bonnement partager, échanger… Seulement une présence à côté d’elle, une main pour y mettre la sienne, une épaule pour sa tête, une oreille pour sa bouche… Que des trucs, des organes qui se trouvent au niveau du visage, pas forcément dans un slip.

Elle se doutait bien que ses rencontres à venir passeraient par une paluche dans sa culotte. Mais, en fait, elle avait envie juste d’une autre face que la sienne dans son miroir. Genre un minois au-dessus de son épaule, derrière, qui lui sourit. Voir des yeux qui la regardent, des lèvres qui se poseraient dans son cou, les sentir sur sa peau. Probablement cette vague dureté dans le bas de son dos. Ça va avec. Les hommes sont ainsi. Ils ne savent pas qu’elle aurait pu jouir d’un doigt… Mais juste d’un index sur sa lippe, plutôt que d’un majeur dans son cul.

Elle avait connu des aventures d’amour, des histoires de fesses aussi. Rarement les deux en même temps. Elle cherchait, mais sa mémoire restait très floue sur la superposition des deux sentiments. Elle ne détestait pas le sexe… Mais elle pouvait s’en passer. Du moins aujourd’hui… Demain…

La présence, moins. Elle était seule depuis deux ans. Son dernier amant était mort dans un accident de moto. Elle était jeune. On n’est jamais vieille quand on n’a pas quarante ans. Ce sont les meilleures années selon ses copines… Et dans co-pine, y’a… !?!

—Tu perds du temps ! disaient-elles.

Deux ans où les seuls, ou presque, qui l’ont baisée, ce sont ses doigts. Et encore, le soir, façon câlins. Après la douche. Des fois, ça commençait pendant… Pour lui faire du bien… Pour l’apprécier… Pour lui dire qu’elle était jolie… Pour lui susurrer « Bonne nuit, fais de beaux rêves ! »… Pour… s’endormir…

Elle en avait tiré une coutume. Elle embrassait ses doigts au réveil, comme si elle murmurait : « Bonjour » à son amant. Ça la faisait sourire, et commencer bien sa matinée.

Le travail occupait les heures diurnes. Les soirées étaient longues, les samedis aussi. Les dimanches ? Sa combinaison « nounours » duveteuse comme un gros pyjama, sa télé, Netflix… Il y avait bien quelques fêtes, mais toujours entre filles. Les sorties mixtes, elle les refusait. Poliment. Elle ne voulait pas faire d’impair ni faire l’impaire. La copine. En surplus. Le boulet. La « à recaser ». Même si on lui promettait qu’il n’y avait pas que des paires… Elle se doutait qu’on lui collerait un autre impair, ou, qu’il s’engluerait, tout seul, à elle, pendant la soirée. Elle savait qu’elle coucherait avec, un peu par solitude, beaucoup par désespoir. Et elle ne voulait pas baiser.

Elle voulait « susciter », pas que susc… er.

Elle voulait faire « envie »… Pas que bander.

Elle voulait être « désirée », être une tentation…

Une attirance pour un esprit, pas que pour une queue.

Après l’acte, que reste-t-il ? La douche ? Le retour chez l’épouse ?

Elle. Elle avait besoin de lui parler, de l’embrasser. Pas de finir sa nuit seule. Elle n’avait pas goût à dormir. Elle avait soif de le sentir encore chaud de leur effort, sa transpiration. L’effluve de la sueur d’un aimant, avec un « i » comme dans « aime », est presque plus enivrant.

Mettre sa tête dans son épaule. Respirer son torse, ses aisselles, ses odeurs qui pouvaient lui redonner un parfum de « rev’nez-y’’. Le regarder s’endormir ? Gavé d’endomorphines. Se réveiller contre lui. Lui faire un café avec sa chemise sur elle, ouverte sur ses seins et frôlant ses fesses… Son orgasme pouvait être là. Plus fort qu’au fond de son vagin.

Ce samedi, dans son ordi, plusieurs possibilités d’apéros de rencontres. Pourquoi choisir celui-ci plutôt que celui-là ?

Lui était beau, et se disait célibataire.

Lui, brun au regard énigmatique.

Lui semblait riche et instruit.

L’envie de prendre le plus moche, le plus antipathique, le plus chômeur, le plus lourd, lui était venue. Pourquoi ? Par défi ! Par croyance aux « contraires qui s’attirent » ! Oui, c’est ça, un satyre !

Probablement par lassitude. Pour leur donner raison à tous. La colère lui mouilla le coin des yeux.

Quelques philosophes issus de ses études l’aidaient à tenir. Non pas qu’elle était en danger d’elle-même… Juste pour sourire à la vie, aux jours, aux semaines qui s’enchaînent.

Elle aurait tellement voulu se re-sentir amoureuse. Ressentir cette boule dans son ventre. Avoir cette faim permanente au fond de son cœur de le pressentir… plus bas… qui s’abandonne. Le voir crier sous elle, ou dessus, comme il le souhaiterait.

Avoir l’envie d’être l’Unique, la Seule femme au monde… Que ça dure… Quelques jours, quelques nuits, quelques semaines… Et qui sait… Peut-être… Quelques mois.

Ne plus penser à lui, son ex, qui n’a jamais été ex ! Pas eu le temps !.. Quand elle regarde un homme. Celui à qui elle n’a pas pu dire au revoir. Elle lui en veut. Elle aimerait l’oublier. Ignorer ce salaud qui l’a quittée. Qui est parti sans elle, qui l’a abandonnée. Quoi ? Il ne l’a pas fait exprès ? Il n’avait pas le droit de s’en aller, de mourir sans elle !

Il fallait bien que cela soit de la faute à quelqu’un ! Avait-il besoin de prendre sa bécane ? De passer par là ? De se vautrer, comme un con, dans un virage ? En plus, où il y avait un ravin ? Et de la laisser !

Son premier amour. Le seul. Le Grand.

Certes pas son premier amant ni, hélas, le dernier. Il a bien fallu… Essayer de l’oublier… Au début… Mais il était l’homme, l’Homme de sa vie. Il était tout, le Tout. Tout lui, pour tout, elle, Tout Elle. Elle se sentait forte avec lui. Tellement solide !

… Et était… si faible depuis… Elle était devenue une enfant. Timide. Tremblante. Apeurée. Seule. Au milieu de tous ces pédophiles qui voulaient abuser de sa nouvelle innocence, de son désarroi.

Quelle indécence ! Quelle violence !

Elle n’était pas une gamine. Plus… Elle était une femme. Une femelle qui se révoltait d’avoir si mal, de ne pas arriver à sortir de cet enfermement. Comme l’oiseau, entré par mégarde par une fenêtre ouverte, et qui s’assomme contre les vitres d’une autre, fermée.

Qu’est-ce qu’il veut, lui ? Un internaute l’invite à une expo !… Une rétrospective sur le… Divin Marquis ! « Au moins, lui a le mérite d’être franc, avec intelligence », se dit-elle.

C’est où ? Elle lit le dial en totalité… Au Palais de la Découverte ? Le lieu est surprenant. Et pourquoi pas, finalement ? C’est inhabituel. Son patronyme ? Andros. Elle avait apprécié son avatar. Un pot de confiture avec une photo sur l’étiquette. Cela réveillait sa gourmandise. Elle était « sucrée ». « Salée » aussi d’ailleurs. Elle affectionnait tout. Mais surtout, elle aimait donner. Et son plaisir était à l’instar de celui avec qui elle partageait.

Un simple café pouvait être un bonheur. Nus, le matin. En tailleur sur leur lit, champ d’honneur ou de déshonneur de leur bataille nocturne. De leurs échauffourées. Lui aurait pu être celui qui l’échauf…, et elle, la fourrée…

Elle se surprit, à consulter ce dial, à penser à un expresso. Elle se leva. S’en fit un. Et posta :

— De vous lire, je me suis fait un café. Jusqu’à quand dure cette expo ? 

La réponse arriva en même temps que la deuxième gorgée de breuvage coula dans sa bouche…

— Ce soir ! Que faites-vous cet après-midi ?

Elle eut un sursaut. La tasse fut bousculée. S’échappa. Et tomba sur ses cuisses. Brûlure !

Vite ! Elle était en culotte et le café était chaud. Salle de bains. Eau froide. Tanga au sale. Nue… Merde ! Et l’autre qui attend. Quelle heure est-il ? Treize heures. Levée tard. À peine petit déjeuner.

Encore un samedi de chiotte ! Sa cuisse était rouge. L’idée d’y mettre du beurre lui parut indécente. Elle posa son pied sous la pomme, et l’arrosa d’eau froide. Brrr ! Du coup, elle entra toute entière dans sa cabine, régla le jet sur : tiède… Chaud. Soupira… Allez ! Brûlant, ça la délassera ! Mince ! Mes cheveux. Bon, c’est parti pour une douche réparatrice. Shampoing et tout le toutim… Ça fait tant de bien… L’eau, façon pluie lui tombe du ciel, ou du moins du gros pommeau… Elle laisse couler. Sur son crâne, son visage, dans sa bouche. Sans avaler, débordée. Son cou. Elle penche sa tête. À droite. À gauche. En avant. Ça ruisselle dans son dos. Longtemps. Dans ses reins. Sur ses fesses.

Entre…

En arrière. Sa face. Sa poitrine. Son ventre. Ses jambes.

Entre…

Le temps passe, et le savon glisse sur sa peau. Puis encore l’eau. Partout.

Elle est propre, neuve. Belle. Pure.

Andros… Merde ! Elle l’avait oublié celui-là ! L’expo…

—J’fais quoi, du coup ?

—J’y vais ?

—J’y vais pas ?

—Sade, quand même.

—Et pourquoi pas Sade ? Y va pas m’attacher dans le Palais de la Découverte… Et puis quitte à faire une… découverte… On aura un sujet de conversation. À la fin, je me casse… si je veux… D’abord, ça me fera une sortie, et un thème d’échanges devant la machine à café pour la semaine prochaine…

—T’y vas alors ?

—Oui, et j’t’emmerde !

La dichotomie du dialogue l’amusa. Quitte à rester seule, à être seule, autant parler seule et s’engueuler seule.

Bon, du coup, à peine essuyée, sans même la serviette, elle se précipita devant son écran.

—Vous êtes encore là ?

Quelques minutes furent nécessaires pour lire :

—Et vous ?

La question la fit rire. Seule. Nue. Dans son appartement douillet. Elle rigola.

—Ça tient toujours votre expo ?

—Si c’est pour savoir si les œuvres n’ont pas chuté ? Ça tient, semble-t-il… Si vous parliez de l’invitation, c’est : « Oui aussi ».

—Vous voyez ça comment ?

—Y’a nocturne jusqu’à minuit. Le thème de l’auteur sûrement, son côté sombre… Nous pouvons aller manger et passer la nuit ensemble… — Du moins, une partie, à l’expo…

Il avait rédigé son texte en deux messages. Elle le trouva mutin. Coquin, mais fin. Elle voulut y discerner une forme d’… intelligence.

À suivre………………. Se dit-elle.

—Et où dînerions-nous ?

—Un salon privé au Clarence ?

Un salon privé ? Ouah, ce n’est pas du chômeur ça… Faudra que je regarde combien ça coûte… Un salon privé… Sans que nous ne nous soyons rencontrés, du moins pour lui. Moi, mon avatar c’est une photo de jardin à l’Anglaise fleuri, mais lui, il y a un visage sur l’étiquette du pot de confiote.

Pas mal, mais un peu flou, peut-être dû à la prise de vue, et Photoshop. Noir et blanc, ça peut flatter. Si c’est lui !?! Il ne serait pas le premier à expliquer « j’voulais garder un semblant d’anonymat pour ne pas être jugé sur la seule apparence » celle-là, on lui avait servi une paire de fois ! « T’avais qu’à mettre la photo d’un babouin à la place de celle de Redford ! Connard ! ». Elle ne le disait pas à haute voix, mais le pensait tellement fort que cela devait se lire dans ses yeux… Les entrevues tournaient immanquablement court !

Elle réalisa que ses réflexions l’avaient éloignée du Clarence…

Réponse de femme : —Pourquoi pas ! Quelle heure ?

—Dix-neuf heures ? Le salon au nom d’Andros. À tout à l’heure…

—À ce soir… Andros.

Peut-être était-il grec ! Armateur ?…

« Bon, du coup je mets quoi ? Non pas de jupe, de robe, de minis. Ça annonce trop la couleur.

Ah oui ! Je sais. Mon tailleur-pantalon Paule Vasseur. Le rose, avec le haut en soie, et la veste longue gris imprimé japonais Montana[1]. Le rose pour Sade, les fleurs pour moi. Et puis merde, au prix où je l’ai payé, je ne l’ai porté qu’une fois, autant l’amortir.

Le Clarence, ce n’est pas tous les jours. Surtout en salon privé. Le temps est beau, je peux même ne rien mettre dessus. Un taxi et zou… Il est à peine quinze heures, j’ai trois bonnes heures devant moi… Je fais quoi ? »

Ordi. Le site du Palais de la Découverte, l’expo… Que savait-elle de Sade ? Les romans, Justine, le garde forestier ? Non, ça, c’est Lady Chatterley… Elle se rendit compte qu’elle n’en connaissait pas grand-chose…

Zou ! Google –> « Sade wiki »…

Quoi ? Sade, de son prénom Adu… Une femme qui chante ?

Zut ! Je recommence… « Marquis de Sade wiki ». Et là, elle découvrit une page interminable de forfaits aux XVIIIe et XIXe siècles. Elle se tapa tout le topo wiki, ou presque… Quel infâme personnage ! Elle regretta d’avoir accepté l’invitation, surtout avec un homme qu’elle ne connaissait pas. Qu’allait-il penser d’elle ?

Elle bâtit dans son esprit la controverse, thèse, antithèse… Sa fac n’avait pas été inutile. La philo avait été son point fort, et cette « science » avait changé sa vie, ou, du moins, l’avait guidée. Sans philosophie, comment admettre le départ d’une moitié de toi ? Oui, elle pêchait un peu sur la reconstruction, mais elle savait qu’un jour un déclencheur se présenterait à elle.

Un instant, un moment, cela lui paraissait évident… Bon ! Sartre ! Ah non ! Sade, ce n’est pas la même crémerie… L’avait pas volé le vocable tiré de son nom celui-là. Sade, sadique. Manquerait plus qu’après l’expo Sade, ils en fassent une sur Sacher Masoch !

Andros lui sembla plus très sympathique du coup.

Invite-t-on une femme que l’on ne connaît pas à une telle expo ? Oui, le décalage culturel de la proposition l’avait… Comment dire ? Sortie de la torpeur d’un samedi mortel. Réveillée ! Mais si c’est pour un autre cauchemar !

Accordons-lui le bénéfice du doute, à ce… Andros. Si ça se trouve, c’est le surnom d’un André, un charcutier de la Sarthe, avec trois sous, venu s’encanailler à la capitale. Elle le voyait avec une casquette, un costume pied-de-poule et une chemise grasse. André. Pas pour elle, ça. En plus, je suis sûr qu’il a une moustache. Beurk !

Andros. Elle rechercha sa fiche. Son visage flou sur l’étiquette. Se copia-colla l’image. Et se l’agrandit, plein écran. Bon, y’a du pixel. La physionomie est fine, les yeux sont perçants. Elle ne pourrait pas dire pourquoi, mais ce visage la troublait. Non pas qu’elle ait l’impression de le connaître, mais quelque chose l’intéressait. Elle n’aurait su dire quoi ? Les cheveux clairs, ondulés éclairaient son faciès. Peut-être blond.

Elle, était brune, à cheveux longs. Est-ce que cela irait ensemble ? Les toisons des blonds sont chiantes, ça se pose partout, et ça fait « tapette » ! Elle n’allait pas quand même lui dire qu’il était beau ?! Non !? Il n’était pas beau, mais elle perçait une fragilité. « Quelle conne ! » se dit-elle.

—Voilà t’y pas que je scrute le portrait d’un mec jusque dans les trous d’nez !

—Bon, il est pas mal, il semble soigné, mais ça sent à plein pif le travail de pro, photoshopé à mort !

—Ne dis pas le contraire, il est charmant ?!

—Bof, le genre efféminé oui ! Je suis sûr que du grec, il n’a pas pris le meilleur côté.

—T’as remarqué ?

—Quoi ?

—Il n’y a pas d’erreurs dans ses dials.

—C’est pas faux. S’il y en a, ça choque. Si y’en a pas, ça décontracte.

—Donc, je résume, il n’est pas mal, il a l’air cultivé, et il ne fait pas de fautes. T’as eu pire !

—Ta gueule, pétasse ! »

Elle finissait rarement ses autodialogues sans s’insulter. Quand on s’aime, c’est normal. Et pétasse était son surnom à elle, qu’elle préférait se donner.

Bon, sinon, je me fous quoi dessous ? L’ensemble rose s’impose. Je mets le haut ou pas ? Les bretelles se verront, et puis je n’ai pas une poitrine débordante. Au contraire, mes petits seins seront choyés avec juste la soie dessus. Par contre, une culotte, il ne faut pas déconner !

« Tout va bien, j’ai commandé le taxi, il sera là à l’heure, je le connais et comme je lui ai donné l’adresse et qu’il m’a demandé le retard que je voulais. Dix-neuf heures quinze, vingt sera impeccable. C’est la bonne marge pour être désirée… attendue.

Ah ! Ce fameux Jeu de la Séduction !…

Le Jeu, elle s’étonna d’y jouer. La Séduction, elle n’en avait pas besoin. Elle était elle. Et elle était belle. Mais on ne lui avait pas avoué en la contemplant dans les yeux depuis longtemps. Trop longtemps. Si certains lui avaient dit, ils n’avaient pas visé assez haut du regard…

Ses collègues la craignaient dans les réunions. Elle n’avait pas son pareil pour imposer une couverture à un écrivain, décider quel Salon était bon pour son œuvre ou pas… La maison d’Édition qui l’embauchait lui avait quand même confié l’auteur du Fémina de l’an dernier. Une femme timide, qui ne voulait plus discuter qu’avec elle, pour négocier son prochain roman.

Heureuse au travail, malheureuse en amour… C’est comme au poker, quoi !

Bon, la culotte ou le tanga*[2] ? Elle détestait les strings, même sur les mecs. Une culotte qui ne se voit pas, c’est comme un bijou sans écrin, une rivière sans cou, des fesses sans barrière…

 

 

Mais qu’est-ce qui lui prend ? Choisir son tanga, la rose sera superbe, pour un premier rendez-vous ! Non ! Cette fois, elle ne rentrerait pas avec lui. “Hors de question !” se dit-elle à haute voix en regardant son cul dans le miroir.

Grande, elle fuyait les trop hauts talons. Le maximum qu’elle possédait, c’étaient ses Louboutin Kate grises*[3] qui iraient très bien avec son tailleur.

Le temps était venu. Léger maquillage. Comme les trop hauts talons, les maquillages, trop… n’étaient pas sa “cup-of-tea”. Pareil le soir. Juste un peu sur ses yeux bleus. Cheveux lissés. Elle se plut…


[1] https://www.paule-vasseur.com/manteau-de-style-soierie-imprime-japonais-montana-en-stock-t42-c2x31839926

[2]https://www.placedestendances.com/fr/fr/aubade-tanga-avec-dentelle-rose-femme-3935144

[3]https://www.mytheresa.com/fr-fr/christian-louboutin-kate-85-suede-pumps-1570924.html?catref=category

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